L’art de Martin Parr : Asie

Riches d’une histoire millénaire, les cultures chinoise et japonaise restent fondamentalement créatives, mêlant influences anciennes et situations modernes.

À Tokyo, Martin Parr joue avec l’énergie ambiante et l’éclat métallique de la technologie mais pas toujours celle à la pointe. Dans le quartier empreint de nostalgie de Meguro, la boutique Waltz vend des objets vintage qui ont leur propre charme : cassettes, vinyles, VHS et radiocassettes. Des morceaux d’histoire perdus lors du passage au numérique et pourtant vecteurs de souvenirs et de sensations : un boîtier en plastique, un lecteur de cassettes bien plus imposant qu’un smartphone ou encore l’épais papier d’un vieux magazine. 

Avoir accès à la technologie n’implique pas nécessairement de l’utiliser. Il est parfois plus amusant de revenir en arrière et de s’imaginer à une autre époque. Le Japon n’a jamais bridé cette imagination, cette faculté à s’affranchir du quotidien. Le symbolisme est partout, comme dans l’éclosion des fleurs de cerisier représentant la beauté fragile de la vie. 

Hong Kong est à la confluence de plusieurs cultures : une antique tradition chinoise qui cohabite avec de nombreuses influences étrangères. C’est le cas du Bibo, un restaurant français à l’atmosphère évocatrice des années 30 où sont exposées des œuvres d’art contemporain d’artistes tels que Banksy, Damien Hirst ou Jeff Koons. 

La notion d’héritage implique de s’approprier le passé pour le mettre au goût du jour. Un motif floral inspiré de la concession française de Shanghai, mélange d’influences chinoises et continentales, se pose délicatement sur le bracelet d’une nouvelle montre. Chaque élément de design nous fait voyager dans le temps et la diversité des œuvres nous permet d’en apprécier la spécificité.  

Martin Parr est avant tout un voyageur, rassemblant un mélange éclectique de moments, de personnes et d’objets par le biais de son objectif.